Le matériel
Le matériel de plongée
La ceinture de plomb |
Pour compenser sa flottabilité positive, naturelle, accrue par la présence de l'équipement, le plongeur porte une ceinture de lestage munie d'un nombre variable de plombs.
Bien choisir un ceinture de lestage
Toutes les ceintures de lestage sont basées sur le même principe: une sangle et une boucle.
La sangle doit pouvoir s'adapter à la taille du plongeur et être suffisamment rugueuse pour rester en placez sur le vêtement.
La boucle doit pouvoir s'ouvrir d'un seul geste pour un largage rapide de la ceinture en cas d'urgence. Il en existe 2 modèles: les boucles américaines et classiques.
- La boucle américaine fonctionne par pincement de la partie rabattante sur la sangle. Elle ne permet pas l'accroche d'une sous-cutale. Son avantage est une mise en place facile des plombs et un positionnement aisé autour de la taille.
- La boucle classique est fabriquée en deux parties: l'une fixe et rivetée portant un ergot d'accrochage de la sous-cutale, l'autre mobile et facilement décrochable.
Le seul défaut est qu'il faut retirer l'élément mobile pour mettre les plombs en place. Il existe des plombs amovibles qui évitent cet inconvénient.
La combinaison |
La combinaison est comme une deuxième peau pour le plongeur.
Il est important de bien la choisir, selon le lieu de plongée et surtout en fonction de la température de l'eau.
Le Néoprène est une matière synthétique.
Il se présente sous la forme de granulés que l'on chauffe et que l'on pétrit pour obtenir une pâte.
On y ajoute de la poudre d'azote.
Le mélange est ensuite moulé et chauffé à très haute température. Cela provoque la transformation de l'azote en particules gazeuses.
Ces microbulles pénètrent dans la matière qui gonfle jusqu'à prendre la forme du moule.
Plus il y a de bulles et plus le vêtement est souple, mais elles s'écraseront avec la pression, réduisant la qualité isothermique du vêtement.
L'épaisseur du Néoprène varie entre 3 et 8 mm. Pour consolider la combinaison, le Néoprène est souvent doublé des 2 faces avec du Nylon ou du Lycra.
Bien choisir une combinaison
Les nombreux modèles de combinaison, s'adaptent à des catégories bien spécifiques de plongées.
Pour les eaux tropicales, préférez les vêtements en textile Lycra ou les combinaisons monopièces en Néoprène de 3 à 4 mm, avec fermeture à glissière.
Pour les eaux méditerranéennes, en été, choisissez un vêtement 2 pièces en Néoprène de 5 mm- veste à cagoule attenante avec fermeture à glissière et pantalon montant- ou monopièce 5 mm.
Pour les eaux méditerranéennes au printemps et la côte Ouest (France) en été, choisissez un vêtement complet en Néoprène de 6 à 7 mm avec cagoule attenante, sans fermeture ou avec demi-glissière, avec manchon d'étanchéité aux poignets, aux chevilles et autour du visage.
Plongées en hiver: vêtement dit "eaux froides", bien ajusté, si possible sur mesure, sans fermeture.
Veste et pantalon gilet confectionné dans du Néoprène de 6 à 7 mm d'épaisseur.
Le pêcheur sous-marin préférera un vêtement extra-souple doublé Nylon extérieur, pas trop épais, pour une plus grande liberté de mouvement, et sans fermeture éclair.
Le détendeur |
Le détendeur est l'appareil qui permet au plongeur de respirer sous l'eau. C'est un élément essentiel dans l'équipement qu'il faut bien connaître et choisir avec soin.
Les détendeurs : l'air sur mesure
Élément de liaison entre le plongeur et la bouteille d'air comprimé, le détendeur fournit de l'air à la demande et à la pression ambiante.
Aujourd'hui, on utilise essentiellement des détendeurs à deux étages.
L'air haute pression de la bouteille est dans un premier temps réduit à une pression intermédiaire, puis délivré à la pression ambiante.
Actuellement, les détendeurs sont conçus pour un fonctionnement avec une pression d'alimentation de 200 bar.
Les fabricants ont toutefois prévu la possibilité d'utiliser ces mêmes détendeurs à 300 bar avec de légères modifications.
La plus simple consiste à adapter les détendeurs aux normes DIN qui autorisent cette pression très élevée.
Historique: le détendeur, une invention française :
Ce sont Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouse qui, en 1863, inventèrent l'aérosphère, ancêtre du détendeur.
En 1926, le commandant Yves Le Prieur améliore le système.
En 1943, Commheines réalise le premier détendeur à la demande.
En 1945, Émile Gagnan et le commandant Cousteau mettent au point le fameux CG 45 qui allait permettre de populariser la plongée. Ce détendeur est suivi par le fameux Mistral, modèle à un étage.
En 1960, deux ingénieurs français, Bronnec et Gauthier, créent le détendeur à 2 étages (le Cristal). Ce système est alors repris par les Américains qui le perfectionnent.
Aujourd'hui, l'ère des détendeurs compensés, assistés, etc., est arrivée.
Si les techniques se perfectionnent sans cesse, le principe général de fonctionnement, lui, n'a pas vraiment évolué.
Le gilet de stabilisation
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Il n'est pas toujours utilisé, mais se répand de plus en plus.
L'utilisation du gilet de stabilisation
Les poissons trouvent naturellement leur équipement dans l'eau grâce à un petit organe interne la vessie natatoire.
Selon la quantité d'air qu'elle contient, le poisson remonte ou descend à volonté.
Le plongeur moderne se sert d'une "stab", gilet de stabilisation, connu sous le nom de "stabilizing jacket" ou BC (bouée de compression ou Buoyancy Compensator comme le disent les Américains).
L'utilisation de cette équipement est conseillé dès le début de l'apprentissage de la plongée afin d'en connaître parfaitement le fonctionnement et de s'en servir au mieux de ses possibilités.
Les fonctions confort et sécurité
Le gilet de stabilisation a plusieurs fonctions
- Amélioration de la flottabilité en surface le gilet joue le rôle d'une bouée, évitant la fatigue due au palmage de sustentation ou compensant le poids de la bouteille et du lest lors des déplacement en surface. C'est un accessoire de sécurité important qui permet de retourner au bateau ou au rivage même en cas de fatigue.
- Stabilisation entre deux eaux un point important, par exemple, pour le contrôle idéal au fond et au palier.
- Remontée en cas de difficulté seul ou à deux, le gilet de stabilisation permet de regagner la surface dans de bonnes conditions et sans effort particulier.
Le masque |
Bien voir est l'un des plus grands plaisirs que l'on puisse avoir sous l'eau.
L'œil humain n'étant pas adapté à la vision subaquatique, le port du masque est indispensable.
Bien choisir son masque
La première qualité d'un masque est son étanchéité.
Il doit épouser parfaitement les formes du visage et donner une impression de confort.
Vous devez pouvoir réaliser facilement les manœuvres de compensation.
Vérifiez-le en vous pinçant le nez.
Le masque réduit obligatoirement le champ de vision, notamment sur les côtés.
Pour une meilleur vision, il faut que la vitre se trouve le plus près des yeux, sans pour autant appuyer sur le nez et le visage.
Le masque doit être adapté à l'activité.
Quelques conseils pratiques :
La différence de température entre l'eau et l'air contenu dans votre masque entraîne la formation du buée.
Pour éviter ce désagrément, épandez un peu de salive ou mieux du produit anti-buée du commerce sur la face interne de la vitre, puis nettoyer en abondance.
Pour une bonne efficacité, la vitre doit être sèche avant cette opération. N'oubliez pas de vérifier que les cheveux ou le bord de la cagoule ne pénètrent pas sous la jupe, ils nuisent à la bonne étanchéité.
Ne serrez pas trop fortement la sangle pour une sensation de confort.
Après la plongée, nettoyez votre masque à l'eau douce, laissez-le sécher et rangez-le dans une boîte en plastique.
L'ordinateur de plongée |
Véritable révolution dans le matériel de plongée, l'ordinateur est apparu à la fin des années 80.
Il remplace à la fois la montre, le profondimètre, la table de plongée, etc...
Quelques conseils pour bien choisir
L'acquisition d'un ordinateur ne doit se faire qu'après une bonne formation et une certaine expérience de la plongée.
Le choix d'un bon modèle est important car l'ordinateur va modifier complètement votre comportement.
L'appareil idéal n'existe pas actuellement.
Évitez ceux dont les indications sont trop petites et rendent la lecture difficile ainsi que ceux qui ont une limite de profondeur contraignante et une durée de décompression limitée.
Refusez aussi ceux qui alternent les indications pendant l'immersion.
Optez toujours pour la simplicité et l'efficacité.
Choisissez un ordinateur dont la profondeur limite se situe entre 70 et 75 mètres, avec une précision de profondeur par tranche de 0.50 m.
Le déclenchement du temps d'immersion doit se produire entre 0 et 1 mètre de profondeur.
Ne pas oublier l'entretien
Rincez soigneusement l'ordinateur de plongée à l'eau douce après chaque plongée, puis essuyez-le de manières à ce que le contact ne soit pas humide.
Sinon, l'appareil reste en fonctionnement permanent ce qui réduit la longévité des piles.
Rangez-le dans un endroit protégé des fortes chaleurs et à l'abri directe du soleil.
Pour une plus grande fiabilité, faites-le tester au moins une fois par an.
La pile doit être de préférence remplacée par un spécialiste qui en profitera pour faire un contrôle .
Les palmes |
La paire de palmes est le moyen le plus économique de se déplacer.
Il permet de nager dans toutes les directions ( même contre les légers courants) à n'importe quel profondeur !
Un peu d'histoire
Les palmes, invention française ont été mises au point en 1933 par le capitaine de corvette Louis de Corlieu.
Les recherches ont débuté en 1927.
Le brevet a été déposé le 6 avril 1933. Le 12 juin de la même année, des essaies officiels ont été effectués dans la rade de Saint-Jean-de-Luz devant des observateurs de la Marine Nationale.
Louis de Corlieu nagea pendant 6 heures dans une eau à 12 °C, parcourant 8 km. En dépit de cette démonstration réussie, la Marine Nationale refusa d'adopter les "propulseurs de natation et de sauvetage" (appellation de l'époque).
En 1939, un homme d'affaire américain, Owen P. Churchill achète à Tahiti une paire de palmes.
De retour au États-Unis, il signe un accord avec de Corlieu et lance les "swinfins" qui seront adoptées dès 1940 par l'US NAVY.
Quelques conseils pratiques
Essayez obligatoirement les palmes avant de les acheter.
Ne tenez pas compte de votre pointure habituelle.
Portez des chaussons similaires à ceux que vous utilisez d'habitude et faites les essais avec.
Avant de plonger, mouillez vos palmes, vous les enfilerez plus facilement.
Ne choisissez pas des palmes trop souples, elles sont inefficaces, ni trop raides, afin d'éviter les risques de crampes.
Les palmes longues sont à déconseiller sur un petit bateau et pour les plongeurs qui voyagent beaucoup.
Le poignard |
Le poignard sert à couper les algues, les cordages...
Mais il sert aussi à appeler les autres plongeurs.
Pour cela taper doucement le couteau de plongée contre votre bouteille.
Poignard : l'arme au poing
Accessoire complémentaire de la panoplie du plongeur, le poignard n'est pas un gadget viril destiné à pourfendre les "dents de la mer".
Il a une vocation utilitaire. C'est un outil qui rend de précieux services.
Attachez le poignard sur le mollet, du côté de votre main principale.
Il existe aussi des emplacements réservés au poignard sur les gilets de stabilisation et sur les consoles d'instruments.
Bien choisir un poignard
La mode n'est plus aux grands couteaux Bowie style "Crocodile Dundee".
On recherche plutôt les modèles type dague, pointus et solides qui se font facilement oublier.
Des progrès sensibles ont été fait sur le plan de la fixation du poignard dans son étui.
Aujourd'hui, il suffit de presser sur un bouton pour désolidariser l'outil. Le plus important est la qualité et le traitement de l'acier.
Pour une bonne efficacité, il faut avoir un tranchant d'un côté et des dents de scie de l'autre.
La lame doit-être suffisamment épaisse pour pouvoir l'utiliser comme levier.
Attention à la forme de la poignée, il faut pouvoir la maintenir parfaitement, même avec des gants.